Le rock’n’roll a bien vieilli ? Certes… mais à 53 ans (dans 1 mois) ça groove toujours dans ma tête et je ne peux rien n’y faire

Ça fait des décennies qu’on nous parle de musique de vieux en parlant de tout ce qui est issu des musiques populaires du XXème. C’est vrai, on n’est plus dans les 50’s, les 60’s et tout le reste, aujourd’hui les jeunes vibrent au son de Dua Lipa, Taylor Swift, Aya Nakamura, de la drill, des boucle dubstep, de reggaeton ou de chansons un peu fades qu’on entend à la radio. Mais pour moi, le vrai plaisir, c’est toujours le même : écrire des chansons. Que ce soit des textes, de la musique ou des arrangements, j’en ai bien trop en stock, et j’adore ça. Au final, peu importe si le rock’n’roll vieillit, tant qu’il y a de quoi créer des morceaux qui te font vibrer, ça me suffit.

1. Le rock’n’roll : toujours subversif ou patrimoine du monde néolibéral ?

On a toujours dit que le rock’n’roll allait changer le monde, et c’est vrai il l’a changé radicalement. Et aujourd’hui, il est plus probable qu’il serve plus de fond sonore à une pub pour une voiture hybride ou à des chorégraphies de danse pour des émissions de téléréalité. Mais pour moi, il n’a jamais été question de suivre aveuglément des tendance ou de devenir un vrai fan d’artistes précis ou d’un genre. C’est d’ailleurs souvent ça qui mène aux choses que j’aime pas trop : s’enfermer dans des cultes, des croyances et mépriser souvent le reste. Je me contente d’essayer de créer des moments musicaux avec les gens que j’apprécie, en évitant de trop penser à ce qui est “cool” ou qui ne l’est pas, même si c’est difficile. C’est ce que je fais notamment avec BCPC, mon projet qui mélange un rock’n’roll psycho garage surf punk slam : on fait ce qu’on aime, et on le fait assez bien et dans un cahier des charges simple : envoyer du son et du fun en français et rester bruts. Pas besoin d’être nostalgique ou de ressasser le passé, il suffit de jouer.

2. MrJuan & Dag Family : quand les good vibes se mélangent à l’infini

Avec MrJuan & Dag Family, c’est encore plus simple : on mélange tout (même les langues : le français, l’espagnol, l’anglais, le galicien et bien d’autres bientôt). Des vibrations plutôt caribéennes reggae, ska, son cubano, reggaeton, zouk, calypso, twist, yéyé des basses très rondes, des beats maitrisés (grâce aux frangins Daguier) des touches de soul (avec l’intégration de 2 choristes en perspective), et toujours un petit clin d’œil à cette culture rock’n’roll. Pour moi, l’écriture des chansons pour ce projet, c’est avant tout un jeu : génére de bonnes vibrations avant tout, du fun, de façon spontannée, tout doit être simple et surtout doit permettre de s’amuser. Parce qu’au fond, je ne suis pas là pour m’amuser avec des étiquettes. Et c’est ça le plaisir : rester libre dans la création et ne pas se laisser enfermer par ce qu’on pense qui doit être juste.

3. Radiomama : pop, indie, et un pas mal de soul pour ressentir le meilleur en soi

Quant à Radiomama, c’est encore une autre facette : de la pop, des sonorités plutôt indie 80’s 90’s, et un beaucopu de soul pour réchauffer les coeurs. Ici aussi, l’idée reste la même : écrire des chansons qui résonnent, sans trop se demander si ça colle avec les tendances du moment. J’ai toujours aimé jouer avec les styles, créer des mélodies accrocheuses, et mélanger un peu de tout dans les arrangements. Parce qu’au fond, écrire des chansons, c’est ça qui fait vibrer mon âme d’ado éternel. 

4. La musique aujourd’hui : drill, techno et tout le reste… et moi, dans tout ça ?

Aujourd’hui, la musique évolue à une vitesse folle. Entre les beats drill de Central Cee, les boucles techno qui secouent les clubs, et cette avalanche d’artistes incroyablement divers qu’on déniche sur Spotify, Deezer ou YouTube, c’est facile de se sentir largué. Mais, honnêtement, ça ne m’a jamais trop inquiété. Ce que j’aime, c’est toujours partager du fun et créer, peu importe si c’est en phase avec les tendances ou non. Je préfère rester avec un esprit libre et continuer à suivre ce joyeux bazar qui se passe dans ma tête, parce que c’est là que ça groove vraiment !

La musique populaire du XXème siècle, celle qui a forgé toute ma génération, a pris quelques rides, c’est vrai. Mais moi, je continue à m’éclater avec mes potes musiciens. Tant que ça groove, tant que je peux continuer à jouer, à m’amuser et à faire des concerts, la musique sera toujours là. Elle reste ma fidèle compagne éternelle, celle qui vieillit avec moi dans mon cœur.